Nous traversons les pays à des vitesses supersoniques, nous regardons sans vraiment voir les peuples et les lieux, sans distinguer les détails qui devraient nous sauter aux yeux, la misère, les enfants en bas âge travaillant dur ou prostitués, les ruines anciennes et surtout les récentes, les laideurs et les splendeurs de notre planète, pressés que nous sommes de réintégrer le bateau ou l’autocar impatient de voir arriver son troupeau. Armés de nos petits appareils jetables nous prenons à toute allure quelques clichés plus ou moins nets, plus ou moins bien cadrés et nous repartons satisfaits, mais qu’avons-nous vu, l’oeil fixé à l’objectif ? Objectivement rien ! Je suis comme tous ces photographes du dimanche, j’appuie sur le déclencheur comme sur une gâchette ou l’accélérateur d’un véhicule et ne distingue pas grand-chose… Antoine Agoudjian a vu les mêmes gens, les mêmes lieux, les mêmes choses en Arménie, mais il l’a fait avec le talent d’un observateur attentif, en artiste mettant sa sensibilité au service de son art, avec amour, en prenant son temps, afin que rien ne puisse lui échapper. Grâce à lui, j’ai revisité, revu et mesuré tout ce que mon regard n’avait fait que frôler, survoler. Visiter en noir et blanc ce vieux pays haut en couleur. Charles Aznavour
Rêves fragiles – Arménie
Notas sobre obra:
Au lendemain du séïsme en Arménie, il s’y rend pour un an. D’abord logisticien organisant l’aide humanitaire et interprète, il s’investit ensuite dans la création d’un centre de vacances pour mutilés et orphelins, au bord du lac Sévan.Durant l’année 1989, il photographie tous les instants de vie qu’il partage avec les Arméniens. Ce témoignage vivant aboutira à la parution de son premier livre de photographie, Le Feu sous la glace , éditions Parenthèses, 1990…./…
En 1993, il réalise un reportage sur la situation sociale en Arménie pendant le blocus imposé par l’Azerbaïdjan; puis en 1995, un reportage sur l’urgence médicale, dont quelques images paraissent dans la collection “Découverte” chez Gallimard.
En novembre 1996, il réalise un grand travail photographique sur Istanbul puis, part au Nagorny-Karabagh d’où il rapporte des images saisissantes sur ce peuple qui lutte pour sa survie….En novembre 1998, il accomplit un nouveau reportage dans le sud de la Géorgie, au Djavakhk et, au Karabagh.En 1999, paraitra aux éditions Parenthèses, un ouvrage intitulé Istanbul peut-être.
En mars 1999, l’ensemble de son travail sur l’Arménie et le Karabagh sera exposé à la galerie du “Toit de la Grande Arche de la Fraternité” à la Défense.
Informaciones sobre el libro:
Año | 1999 |
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Número de páginas | 80 |
Título segundario | Photographie |
Editor | Actes Sud |
Ciudad editora | Arles |
Formato del soporte | 22 x 28 |
Tipo de columna | 1 |
Número ISBN | 2742722114 |
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