Retour sur la soirée d’inauguration de l’exposition « 1927-2000 : les affiches arméniennes à Marseille ».
Ce sont près de 250 personnes qui se sont retrouvées le mercredi 2 mars 2011 à 18h dans l’espace de l’Ovoïde de l’Hotel du Département des Bouches-du-Rhône, pour assister au vernissage de l’exposition « 1927-2000: les affiches arméniennes à Marseille », organisée par l’association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne.
Une affluence remarquable pour ce type de manifestation selon l’aveu même des responsables du protocole, qui ont semblé être, un instant, pris au dépourvu.
Les nombreux visiteurs ont pris le temps de parcourir une exposition qui leur a permis de remonter le temps sur les traces de la communauté arménienne de Marseille et des Bouches-du-Rhône. Une exposition composée d’une soixantaine d’affiches originales ou de reproductions issues du fonds documentaire de l’association.
Les plus jeunes sont été agréablement surpris par la diversité, la vitalité et le message porté parfois sans concession sur certaines affiches. Les plus anciens, quant à eux, se sont remémorés avec passion et une certaine nostalgie quelques événements qu’ils ont vécus ou quelques lieux emblématiques qu’ils ont fréquentés.
Tous se sont montrés unanimes à saluer l’originalité du thème choisi et la qualité des documents exposés qui viennent exclusivement du fonds de l’ARAM.
Tous ont été ensuite invités à se rendre devant l’estrade pour écouter les discours. Marie-Arlette Carlotti conseillère générale du canton des Cinq Avenues a représenté le sénateur et président du Conseil général Jean-Noël Guérini.
Accompagnée de Félix Weygand, conseiller général du canton de La Rose, elle a débuté son discours en rendant un bel hommage au grand absent de la soirée, Garbis Artin le président fondateur de l’ARAM, en convalescence. Laissant souvent de côté ses notes, elle a ensuite parlé avec sincérité, générosité et émotion de la communauté arménienne qu’elle côtoie depuis longtemps. Elle a tenu à terminer son intervention en déplorant le refus du Sénat de présenter à l’ordre du jour la proposition de loi pour la pénalisation de la négation du génocide arménien. Elle a conclu en assurant l’auditoire de la détermination de Jean-Noël Guérini, également sénateur, à convaincre ses collègues de la haute assemblée de tout mettre en œuvre pour que le texte soit rapidement adopté.
Après avoir été chaleureusement applaudie, elle a laissé la parole à Jacques Ouloussian, le président de l’association. En préambule, ce dernier a fait une allusion à l’actualité internationale en soulignant que rien ne peut arrêter le mouvement des peuples qui s’emparent des valeurs de démocratie et de liberté, un parallèle avec le peuple arménien qui lutte encore pour que justice lui soit rendue.
Après avoir présenté les activités de l’ARAM, notamment le programme de numérisation de documents rares, le président a démontré combien le parcours chronologique de l’exposition reflétait bien les étapes de l’intégration des Arméniens à Marseille. Une terre d’accueil, un lieu de renaissance, qui fera de la communauté une composante à la fois unique et indissociable de la diversité de la ville. Une communauté qui a le devoir de transmettre sa mémoire et de se réapproprier sa langue maternelle pour la faire vivre auprès des jeunes générations.
Après les discours, tous les participants se sont dirigés vers le buffet pour prendre le verre de l’amitié et échanger leurs impressions sur l’exposition.