Préface
En Arménie, on rencontre un poète à chaque pas, on récite des poésies à la moindre occasion. Tcharentz ou Sévak y sont vénérés par toutes les couches de la population, ce qui déroute le visiteur français qui n’a entendu déclamer Lamartine que dans des réunions d’intellectuels, et encore…
Pour faire connaître cette richesse millénaire de l’Arménie, il faut la traduire. Et pour cette tâche difficile, il faut avoir soi-même un tempérament de poète, une sensibilité trempée dans l’atmosphère arménienne, ainsi qu’un don inné pour les langues. Albert Andonian réunit ces qualités. Il nous offre ici une « roseraie » de la poésie arménienne », qui initiera les uns et enthousiasmera les autres
Claude Mutafian